Sous l’impulsion de l’American Psychiatric Association, la DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 2000)[1] est le recueil des troubles mentaux définis de manière non équivoque en recourant non seulement aux observations cliniques mais aussi aux statistiques des incidences et prévalences dans la population générale. L’objectif de cette classification internationale est de fournir au médecin un outil plus ou moins objectif qui lui permette de poser un diagnostic le plus fiable possible en un minimum de temps.
L’attaque de panique peut être
– l’un des symptômes d’un syndrome tels que la dépression, la psychose, l’anxiété, la phobie.
– ponctuelle, sans répétition, sans conséquence. Elle ne se produit qu’une fois.
– le symptôme principal d’une psychopathologie chronique, à savoir le trouble panique.
Une attaque de panique est l’apparition brutale d’une terreur intense, accompagnée de symptômes psychiques, physiques et comportementaux. A la différence de la crise d’angoisse, la crise d’angoisse aiguë (panique) est caractérisée par l’intensité des sensations et l’impression de perte de contrôle totale.
- Symptômes psychiques : peur, angoisse, terreur, accompagnés ou non (selon la sévérité de l’attaque) d’une impression de dépersonnalisation (« on ne sait plus qui on est ») ou de déréalisation (modification de l’environnement dans ses formes ou ses couleurs) ; pensées catastrophiques : peur d’étouffer, peur de mourir, peur de devenir fou. Le patient est incapable de changer « ses idées » en se tournant vers un dérivatif, car la concentration est impossible et la mémoire perturbée.
- Symptômes physiques : très nombreux. Les plus fréquents concernent la respiration et le système cardio-vasculaire : sensation d’étouffement, hyperventilation, palpitations, tachycardie. A ces symptômes fréquents s’ajoutent des vertiges, des bouffées de chaleur ou des frissons, des étourdissements, des sueurs, des tremblements, des sensations de dérobement des jambes, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires, des paresthésies. L’éventail de ces symptômes est large et il faut noter qu’ils ne sont pas tous présents en même temps et que les patients ne ressentent pas nécessairement les mêmes symptômes au cours d’une crise de panique. Les troubles physiques augmentent la frayeur du patient, ce qui augmente l’intensité de ces troubles. C’est le processus du cercle vicieux.
- Symptômes comportementaux : agitation, fuite du lieu considéré comme insécurisant ou bien inhibition pouvant atteindre la sidération totale.
Schéma d’une attaque de panique : en général, les symptômes s’intensifient très rapidement au début, atteignent un seuil maximum se transformant en plateau (d’une durée variable), se calment progressivement. Une grande fatigue et/ou émotivité (larmes) persistent après le retour au repos. La durée totale d’une attaque de panique est de 20 à 30 minutes ; des extrêmes existent : quelques minutes, voire plus d’une heure.
Causes de la crise d’angoisse aiguë :
- pas de facteur déclenchant ;
- secondaire à des peurs existantes telles que l’anxiété phobique ;
- déclenchée par des événements traumatisants intenses ;
- relation à une maladie organique ou à la prise de toxiques.
Si les crises sont spontanées (pas de facteur déclenchant) et répétées, elles correspondent au trouble panique et se compliquent d’agoraphobie. Quand aux crises secondaires, elles surviennent chez les sujets phobiques confrontés à l’objet ou à la situation redoutée. La prise de toxiques peut induire une attaque de panique secondaire : alcool, LSD, CO2, drogues de synthèse, etc.
Traitement : dans un premier temps, il s’agit d’exclure une maladie organique. Dès que le diagnostic de panique est posé avec certitude, il convient d’écouter le patient et de prendre des informations sur les antécédents et les circonstances de la survenue de la crise. Expliquer que les symptômes physiques sont effrayants mais qu’il n’y a pas de maladie organique et que ces symptômes sont interprétés de façon catastrophique rassure le patient : sa vie n’est pas en danger.
Des exercices simples de ralentissement de la respiration, de focalisation sur un membre crispé induisent une détente suffisante pour que la crise s’arrête. Si malgré cela, la crise se prolonge, il est nécessaire de recourir aux médications de la catégorie des benzodiazépines telles que le diazépam, l’alprazolam ou le lorazépam.[2]
Le traitement de longue durée peut se faire en milieu hospitalier, combinant médications et psychothérapie. Toutefois, des méthodes plus simples, moins coûteuses et centrées sur le patient, devenant ainsi acteur de son traitement, existent sur le marché. En s’inscrivant à la newsletter de ce site, on se tient au courant des nouveaux trucs. De plus, il est possible d’écouter des cd sur lesquels des leçons de détente sont programmées : car en finir avec la panique demande un effort comme tout apprentissage d’une nouvelle compétence.